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Soldats

 

Quand la guerre éclate, l’armée belge est en pleine réorganisation, en raison de l’introduction en 1913 du service militaire généralisé pour tous les hommes de plus de 19 ans.

 

En 1914, l’armée se compose de miliciens qui ont encore été choisis par tirage au sort,de miliciens de la nouvelle loi et de volontaires de guerre.

Les troupes sont impréparées, indisciplinées, mal équipées et mal encadrées car face à l’afflux de volontaires, on manque d’officiers.

 

L’instruction des nouvelles recrues se fait donc dans la hâte.

L’armée belge, qui manque d’équipement (surtout des uniformes) et de matériel, a d’ailleurs une mauvaise réputation chez nos voisins européens qui sont persuadés qu’elle n’offrira aucune résitance aux troupes allemandes.

 

En raison du changement de la loi de milice, l’armée belge manque d’officiers et de sous-officiers pour encadrer les soldats.

C’est ainsi que sont nommés des officiers auxiliaires. Ils sont choisis parmi les miliciens et volontaires munis d’un diplôme d’humanités complètes ou parmi les sous-officiers compétents. Il faut absolument former ces gens, peu préparés à ces fonctions.

 

Au XIXe siècle, les uniformes sont chatoyants, les casques brillent au soleil, les coiffures, de plus en plus hautes, sont ornées de plumets bien visibles.

Tout cela sert d’éléments à impressionner l’ennemi.

 

Sur le champ de bataille, il faut que l’Etat-major puisse distinguer ses troupes à travers l’écran de fumée provoqué par la poudre noire utilisée pour les canons et fusils.

 

 

Les uniformes:

 

L’uniforme est peu fonctionnel: il est cintré ,serré aux poignets,souvent lourd et trop chaud, les coiffures sont souvent encombrantes et peu stables.

 

A la fin du XIXe siècle, il apparaît une nécessité de supprimer la diversité colorée des uniformes. La mise au point de la poudre sans fumée a pour conséquence une meilleure visibilité sur le champ de bataille. Il faut veiller à se fondre, Ã  se camoufler dans le paysage. L’uniforme coloré très repérable sur le champ de bataille et l’absence de casque sont partiellement responsables du nombre élevé de pertes en 1914.

 

En hiver, dans les tranchées, l’uniforme s’avère peu pratique: il est ajusté, lourd, difficile à sécher. Cet équipement mal adapté aux circonstances envoie 1/5                     des soldats belges dans les hôpitaux, le premier hiver. Certains soldats tentent de        se protéger du froid en enfilant une peau de mouton par-dessus leur uniforme.

 

 

La nourriture 

 

Le ravitaillement est parfois incertain. Le soldat s’inquiète quand le bombardement ou les rafales de mitrailleuses battent les pistes et les boyaux, à l’heure normale du ravitaillement. Il ne reste alors plus que les boîtes de conserve. Le rationnement et le peu de variété (conserves de viande, pommes de terre,riz, haricots noirs) affament les soldats.

 

En première ligne, un seul repas est servi, à la tombée de la nuit.

Depuis 1915, grâce aux cuisines roulantes, le repas est servi chaud.

 

Pour remonter le moral du soldat, il y a l’alcool et les cigarettes.

L’alcool est censé jouer le rôle de réconfort, parfois de

calmant ou d’excitant.

 

La ration journalière normalement prévue pour chaque soldat consiste en 700 grammes de pain, 400 grammes de viande fraîche ou en conserve, 75 grammes de fromage, 35 grammes de café, 5 grammes de chicorée, 20 grammes de sucre, 0,5 gramme de poivre et 25 grammes de sel, 45 grammes de margarine ou de lard, 25 grammes de haricots blancs ou de petits pois ou 40 grammes de riz, 20 grammes de tabac ou 5 cigarettes.

 

Les repas sont peu variés et ne comportent que rarement des légumes.

Un peu de viande en conserve et des haricots noirs pouvaient s’ajouter à cet ordinaire. Cependant, dans les boyaux, le pain peut être distribué de nuit par les soldats eux-mêmes (corvées). Les soldats connaissent la faim et la soif. Ainsi, lors des attaques au gaz, les aliments chauds ne parviennent plus aux tranchées et les combattants doivent se contenter de vivres avariés par les substances toxiques.

 

Le ravitaillement en eau potable, effectué par des wagons-citernes, est également insuffisant. Il n’est d’ailleurs pas rare que les soldats belges étanchent leur soif à l’eau des tranchées lors de ces périodes de pénurie.

 

La malnutrition, combinée à une mauvaise hygiène, provoque inévitablement des soucis de santé.

Il semble que les pénuries de nourriture sont récurrentes, au début de chaque année.

 

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